En 1948, la Fédération Cynologique Internationale reconnaît officiellement le Spitz japonais, bien que ses origines exactes restent disputées parmi les cynologues. Cette race, longtemps absente des expositions européennes, connaît depuis les années 1980 une croissance régulière de sa popularité en dehors du Japon.
Le Spitz japonais s’est imposé dans les classements des chiens de compagnie les plus recherchés en Asie, malgré une concurrence féroce des races locales et importées. Une sélection rigoureuse a réduit les variations morphologiques, donnant à ce chien un standard particulièrement homogène par rapport à d’autres spitz.
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Le spitz japonais : un compagnon à l’histoire fascinante
Derrière le nom Spitz japonais se cache un récit d’adaptations, de brassages et de volonté. Après le traumatisme de la Seconde Guerre mondiale, le Japon s’attèle à reconstruire ses lignées canines. Le Japan Kennel Club, pivot du renouveau, dessine alors les contours d’une race issue de croisements entre des spitz allemands fraîchement arrivés et des chiens nippons. Le résultat ? Un chien compact, au museau élancé, à l’expression vive, dont la queue se dresse en panache : tout l’esprit du spitz japonais tient dans cette allure sûre et bien campée.
La Fédération cynologique internationale (FCI) range rapidement ce chien dans la catégorie des nordiques, aux côtés d’autres spitz. Ce classement, officialisé en 1948, ouvre la voie à une diffusion en Europe, où sa prestance et sa rusticité font mouche. Mais si le spitz japonais séduit, ce n’est pas pour surfer sur un phénomène passager. Ce chien, héritier de lignées solides, s’intègre aussi bien dans les appartements citadins que dans les grands espaces ruraux. Il traverse les frontières, sans rien perdre de son identité.
Un parcours singulier, entre influences et sélection
Pour mieux saisir le cheminement de la race, voici les étapes clés qui l’ont façonnée :
- Origine : croisement de spitz allemands et de chiens japonais après 1920
- Reconnaissance : standard officiel fixé par le Japan Kennel Club en 1948
- Diffusion : arrivée en Europe après la Seconde Guerre mondiale, inscription à la FCI
Le spitz japonais, originaire du Japon, conjugue élégance et robustesse. Souvent comparé à ses cousins européens, il se distingue par cette toison immaculée et une vivacité qui saute aux yeux. D’un continent à l’autre, il symbolise à la fois la richesse d’un héritage canin et le résultat d’une sélection attentive menée par des passionnés.
À quoi reconnaît-on vraiment un spitz japonais ?
Dès le premier regard, le spitz japonais marque les esprits. Sa silhouette, toute en légèreté et en vivacité, se couronne d’un pelage blanc, dense et soyeux. Difficile de le confondre avec un spitz allemand ou un spitz nain loulou de Poméranie : sa taille, plus régulière, se situe généralement entre 30 et 38 cm au garrot, pour un poids ne dépassant guère 10 kilos.
Le pelage, véritable carte d’identité de la race, dessine une collerette abondante sur le cou, tandis que la queue, fournie, s’enroule fièrement sur le dos. Les oreilles, petites, pointues et toujours dressées, signalent une vigilance constante. Le regard, sombre et ovale, traduit une curiosité jamais rassasiée. Les membres élancés, droits, confèrent agilité et finesse, loin de toute lourdeur.
Pour comparer plus concrètement le spitz japonais à son cousin le spitz nain, voici un tableau récapitulatif des différences physiques majeures :
Critère | Spitz japonais | Spitz nain |
---|---|---|
Taille | 30-38 cm | 18-22 cm |
Poids | 5-10 kg | 1,5-3,5 kg |
Pelage | Blanc, long, double | Varié, long, dense |
Le spitz japonais allie donc élégance, endurance et sobriété. Sa longévité, qui dépasse souvent les douze ans, en fait un compagnon de longue route. Il s’adapte aussi bien aux petits espaces qu’aux grandes maisons, sans jamais perdre cette allure unique qui fait toute sa réputation.
Vivre avec un spitz japonais : tempérament, besoins et quotidien
C’est un chien de compagnie au tempérament affirmé que l’on accueille chez soi. Réactif, attentif, le spitz japonais observe, comprend et agit avec justesse, sans tomber dans l’excès. Sa fidélité n’est pas un mythe : il accompagne les siens dans la maison, curieux mais sans être envahissant. Cette proximité n’empêche ni autonomie ni indépendance, deux traits qui structurent sa personnalité.
Il a besoin de se dépenser, mais sans débordement. Sorties quotidiennes, jeux variés et stimulations mentales rythment son équilibre. Les longues absences ou l’ennui ne lui conviennent guère : en manque de présence, il peut se montrer bruyant ou développer certains comportements à corriger.
Côté santé, la race affiche une belle résistance. Son pelage, aussi spectaculaire qu’exigeant, réclame un brossage fréquent pour éviter les nœuds et réguler la mue. Son alimentation doit rester adaptée à son niveau d’activité, sans excès, afin de préserver sa silhouette athlétique. Les visites régulières chez le vétérinaire, le suivi dentaire et la vaccination sont incontournables pour garantir sa vitalité.
Avec les enfants, il fait preuve de patience et de douceur. En présence d’autres animaux, son adaptation se passe sans heurt, à condition d’avoir été socialisé dès le plus jeune âge. Une cohabitation bien préparée facilite les relations et confirme la réputation du spitz japonais : un chien souple, attentif, qui sait trouver sa place dans la famille.
Adoption, budget, conseils : tout ce qu’il faut savoir avant de se lancer
Choisir d’adopter un spitz japonais n’est pas une décision à prendre à la légère. Son succès attire, mais demande réflexion. Avant toute démarche, il est indispensable de vérifier la provenance du chiot. Tournez-vous vers un éleveur reconnu, affilié au Japan Kennel Club ou à une structure sérieuse en France. Il arrive parfois que la SPA propose cette race, même si la plupart des adoptions se font via des élevages spécialisés.
Le budget à prévoir reste conséquent : pour un chiot, comptez entre 1 200 et 2 000 euros selon la lignée et la réputation de l’élevage. À cet investissement initial s’ajoutent les frais annuels : alimentation de qualité, soins vétérinaires, accessoires, entretien du pelage. En moyenne, il faut anticiper entre 800 et 1 000 euros chaque année.
Voici quelques points à intégrer avant d’accueillir un spitz japonais chez soi :
- Vaccination et identification obligatoires
- Stérilisation conseillée pour éviter des portées non souhaitées
- Assurance santé utile, en particulier pour prévenir d’éventuels problèmes de peau
Ce chien n’est pas fait pour l’improvisation. Interrogez-vous sur votre disponibilité, votre cadre de vie et votre capacité à proposer sorties, jeux et socialisation dès le plus jeune âge, notamment si vous vivez en appartement. Selon vos attentes, il existe d’autres races proches, comme le shiba inu, l’akita inu ou encore le spitz nain type loulou, à adapter à votre rythme de vie et à votre environnement.
Accueillir un spitz japonais, c’est parier sur l’équilibre entre élégance et énergie, fidélité et indépendance. Ceux qui franchissent le pas découvrent un chien qui, loin de voler la vedette aux autres, impose sa présence sans jamais forcer le trait. Un compagnon qui, une fois adopté, redéfinit la notion de fidélité silencieuse.